Si vous suivez un peu youtube, vous avez pu voir une multitude de vidéos d’influenceurs annonçant qu’ils allaient fermer leur chaîne ! Mais alors qu’est-ce qui leur passent tous par la tête ? Tout simplement une vision nette des conséquences d’une évolution de l’algorithme de ce réseau social de Google. Est-ce que le SEO va émerger dans les communautés de vidéastes ?
Celà fait un petit moment que je voulais faire un article dédié à Youtube, car j’ai travaillé pour des marques avec des personnalités qui en sont issues. Mais les derniers événements ont un peu accéléré les choses car ils mettent en lumière quelque chose que l’on retrouve sur le web en général. Avant d’en parler en détails, il faut déjà expliquer le monde de la sphère Youtube et son fonctionnement.
Comment gagne t’on de l’argent sur Youtube ?
La manière « directe »
C’est celle que les youtubeurs diffusent à dose homéopathique : il s’agit de publicités qui sont soit visionnées soit cliquées comme sur les moteurs de recherche. Les estimations répandues parlent de 1€ les 1000 vues environ, mais ce chiffre est biaisé car de nombreux facteurs de pondération rentrent en compte, à commencer par les adblock utilisés à plus de 60% ainsi que des « charges » comme toute entreprise quoi (et éventuellement le « network »). Ainsi le revenu direct oscille entre 0,4 et 0,6€ en moyenne pour 1000 vues. Le youtubeur Absol l’explique très bien dans une de ses vidéos. L’intérêt est donc de multiplier les vidéos pour espérer toucher un maximum.
La manière indirecte
On en parle pas souvent, mais la manière indirecte est sans doute celle qui est la plus rentable pour les stars de youtube : vidéos entièrement sponsorisées, conventions, cadeaux offerts, placements de produits plus ou moins avérés, invitations dans des parcs, à l’étranger…
Sachez par exemple qu’une youtubeuse très connue m’avait demandé 4500€ pour une vidéo de 2 minutes entièrement sponsorisée. Une autre, 450 € pour parler de mon produit une vingtaine de secondes dans une vidéo « HAUL » (qui présente une « selection » de produits ‘aimés’), comptez une dizaine de produit par vidéo, vous avez une idée de l’addition finale ?
Ajoutez à celà la « réputation », donc la notoriété qui ouvre des opportunité de travail « off-line » : campagnes de pubs, rôle dans des films, passage dans des clips, sortie de produits dérivés (livre, calendrier, agenda, bijoux…) comme l’on fait Natoo ou Andy Raconte.
On multiplie évidemment les réseaux « à la mode » comme instagram ou snapchat, sans oublier un blog, où des produits sont régulièrement montrés par ces influenceurs pour des prix allant de 150 à 800€ selon les cas de figure.
A la fin l’addition est très intéressante, et pour peu que l’on ait du succès, youtubeur est un métier qui rapporte. Une bloggueuse/youtubeuse m’avait confié gagner ainsi jusqu’à 40000€ certains mois, oui vous avez bien lu… mais attention je ne vais pas faire mon vieux con réac’-je suis le premier à dire « bravo » et à envier cette réussite … un peu comme les premiers seo qui se gavaient avec les publicités à l’époque ou l’algo de Google était aussi intelligent qu’une huître amnésique.
Comment devient-on célèbre sur Youtube ?
Ne snobez pas les petits cons qui ont réussi, ils ont pris au dépourvu tout le monde et tous les spécialistes je-me-la-raconte en marketing. Le sujet traité est important évidemment et comme dans de nombreux médias il y a des thèmes qui marchent, qui varient selon la mode etc…
Mais ce qui fait vraiment devenir un Youtubeur célèbre, en tout cas ce qui fait la différence, c’est d’exister en tant que « personnage ». Que ce soit physiquement comme des Cyprien, Mister V, Julia Gameuse etc… ou « virtuellement » à travers une excellente diction comme les chaînes infos, science, top etc… si l’univers créé est accrocheur, les abonnés affluent.
Comme dans la vie, le réseau joue beaucoup. J’ai ainsi discuté avec des youtubeuses qui m’avaient avoué être connue aussi parce qu’elles étaient amies avec telle ou telle personne qui avait déjà une chaine qui cartonnait, et de fil en aiguille, on en fait de la pub, on l’invite dans des vidéos (les abonnés de l’un découvrent le travail de l’autre et vice-versa), et si la personne réussit à être un personnage, le tour est joué : regardez Henri, le petit frère de la chaine « Le Rire Jaune » comment il a pris du grade, tout comme Fred, l’assistant du « Joueur du Grenier » qui fait maintenant intégralement parti de son univers.
Certaines chaines développent ainsi de véritables « familles » qui se rapprochent dans leur forme au émissions de plateau TV comme « TPMP » et autre « enfants de la télé » : on peut ainsi citer le Studio Baggle, Golden Moustache, Le Woop, Lolywood etc…
Ainsi les chaines dépassant les 100 000 abonnés sont récompensées d’un trophée par Youtube, de même que pour le palier des 1 millions d’abonnés. Un peu comme les disques d »or. Mais de la même manière que les blogs qui rankent dans le top des requêtes, les chaines qui deviennent « visibles » sont draguées activement par les annonceurs et les networks.
Un network, c’est une espèce de structure qui est chargée de gérer et de développer la notoriété d’un youtubeur en triant ses propositions sur le volet. On arrive ainsi à des situations complètement hallucinantes comme celle qui m’a été raconté d’une interview d’une célèbre chanteuse organisée par le network ; la youtubeuse a du lire en vitesse sa bio sur wikipedia car elle ne savait pas qui c’était. Le tout pour faire les yeux doux face caméra contre un beau chèque. Ceci est un exemple parmi d’autre.
C’est un peu désespérant pour les petites marques, car un youtubeur peut potentiellement adorer votre produit mais ne pas voir votre « dossier sur la table » parce que son network ou son agent l’a préalablement filtré ! De cette manière j’ai ainsi eu des retours de personnalités de youtube qui voulaient tester mon produit parce qu’un autre youtubeur connu en a fait l’éloge dans une de ses vidéos. Oui c’est un monde cruel pour toi, petite marque sans chèque.
Est-ce rentable pour les marques ?
Celà dépend de l’objectif. Le but premier souvent est lié à l’image, on associe un youtubeur à de la modernité et un capital sympathie que les marques recherchent. Quand un influenceur a votre produit dans ses mains, celà devient un argument commercial puissant pour placer celui-ci partout dans le commerce ou sur le web.
En ce qui concerne la rentabilité directe, ça dépend de ce que vous vendez. Il faut en effet savoir que la base de « fans » du youtubeur est qualifié selon la thématique de sa chaîne. Et si vous ne misez que sur le nombre, vous pouvez avoir de mauvaises surprises.
Par exemple, j’avais organisé une convention pour une marque avec une armée de youtubeurs que j’avais invité. Plus de 4000 000 d’abonnés potentiels rassemblés dans la salle, des centaines de milliers de vues, mais à peine quelques ventes au final et un gros stop de la part de la direction pour répéter ce genre d’opération.
Un autre exemple : une vidéo de dotation produit avec une chaine beauté à succès >>record de trafic sur le site (donc un intérêt pour le produit avéré) mais une cinquantaine de commande au final soit à peine 25% de plus que la normale. Ben oui, vous croyez que l’armée d’ados qui sont abonnés ont les moyens de mettre 15/20€ pour votre produit ? Donc attention à ne pas mettre des moyens démesurés en la matière, surtout si votre marque a une tréso limitée. Privilégiez les plus humbles et faites-vous la main avec.
Mais tout n’est pas si noir, car le fait d’avoir eu cette visibilité « rassure » le youtubeurs un peu moins connus qui n’auraient sans doute pas accepté de deal si vous veniez du néant.
Par contre si votre marque parle de gaming ou de produit de beauté, de mode, vous avez de fortes chances de faire de bonnes ventes.
Est-ce que les Youtubeurs et Youtubeuses sont sympas ?
Allez, je mets volontairement un petit topo là dessus car beaucoup se demandent comment sont la plupart des youtubeurs dans la « vraie vie ». Aussi surprenant que celà va vous paraître : oui, ils ou elles sont très sympas à côtoyer. Et les plus aguerris sont même assez « simples » avec beaucoup de recul sur leur travail. Le problème réside dans le fait que certains s’enferment dans leur personnage, et une certaine jeunesse peut s’exprimer avec fierté, de ce fait il y en a qui tombent irrémédiablement dans le l’auto-contemplation voire du dédain. La conséquence du succès sans doute ?
Mais il ne faut pas leur en vouloir, ils ne font que vouloir gagner de l’argent, et c’est un peu le rôle des marketeux aussi non ? Ne vous fiez pas à leur airs naïfs, les gros youtubeurs sont beaucoup plus malins et intelligents qu’ils ne le laissent transparaître, j’en ai été le premier surpris quand j’en ai rencontré.
La plupart sont gentils, mais ce ne seront pas vos amis pour autant
Le professionnalisme de certains ne doit pas vous rendre dupe, ils vont faire leur job pour votre demande et après à 95%, vous n’en entendrez plus jamais parler. Même si vous les gâtez en attention et en cadeaux, ils sont déjà bien habitués à ce genre de manège. Mais tout n’est pas à jeter, car dans le lot il suffit d’une seule vraie rencontre, pour verrouiller quelque chose de plus naturel. J’ai par exemple fait appel à un youtubeur très connu pour une oeuvre caritative située très loin de chez lui. Il n’a pas hésité à se déplacer et à filmer sa journée pour faire de la pub à une association sans rien demander en retour, alors que la plupart du temps vous devez prendre en charge hotel+deplacement+repas+un eventuel cachet conséquent.
Quels sont les Youtubeurs qui ont le plus d’abonnés ?
Le top 10 des youtubeurs les plus populaires en France
- Cyprien – 10 153 388 abonnés
- Norman fait des vidéos – 8 293 414 abonnés
- Squeezie – 7 498 627 abonnés
- Remi Gaillard – 6 028 172 abonnés
- Mister V – 3 604 673 abonnés
- Le Rire Jaune – 3 408 089 abonnés
- Natoo – 3 088 017 abonnés
- Andy -2 908 694 abonnés
- Studio Bagel – 2 836 185 abonnés
- Joueur du Grenier – 2 787 618 abonnés
Le top 10 des youtubeurs les plus populaires dans le monde
- PewdiePie -51 944 475 abonnés
- Movies-44 964 723 abonnés
- HolaSoyGerman-30 666 537 abonnés
- JustinBierberVEVO-26 521 060 abonnés
- Youtube Spotlight-25 498 679 abonnés
- RihannaVEVO-23 817 201 abonnés
- Smosh-22 532 019 abonnés
- elrubiusOMG-22 474 347 abonnés
- OneDirectionVEVO-21 3445 655 abonnés
- TaylorSwiftVEVO-20 758 068 abonnés
Quels sont les critères de classement deYoutube ?
Les critères de positionnement sur la sainte page d’accueil se font en fonction de vos goûts en matière de visionnage évidemment, mais la page qui est ciblée c’est celle des « Tendances » : une sorte de mise en avant de vidéos populaires ou « remarquables ».
Les youtubeurs les plus malins ont très vite compris les critères essentiels qui feront sourire les SEO qui lisent cet article :
- Le nombre de visionnage (notoriété directe)/abonnés
- Le nombre de partages
- Le nombre d’interactions (embded, commentaires…)
- Le CTR (taux de clic) sur la vignette qui illustre la vidéo.
- Le temps de visionnage (dit Watchtime), la rétention quoi.
- Le taux de rétention relatif : est-ce que la vidéo laisse un maximum de viewers jusqu’à la fin ?
- Le nombre de « likes » (pouces bleus)
- Le nombre de liens Dofollow externes
- Les mots clefs dans le titre
- La présence de sous-titre ‘à la main’ (apportent du contenu textuel)
- Le nombre de minutes « cumulées » sur les vidéos
- Si la vidéo est monétisée (mieux mise en avant par Youtube a priori)
Ainsi on a vu se développer massivement le « putaclic » : des vidéos dont la vignette est incitative avec un titre accrocheur et très visible, ça ne vous rappelle rien les SEO ? 😉
Dans les vidéos, les youtubeurs n’hésitent pas à répéter comme des robots de bien vouloir s’abonner, partager et liker la vidéo plusieurs fois durant la séquence. Les commentaires ont beau s’en plaindre, il ne demeure pas moins que celà est devenu presque une norme.
Qu’est-ce qui a mis le feu aux poudres sur youtube ?
Voilà tout celà était bien beau, mais un beau jour Google a mis à jour l’algorithme de son site de vidéo et tout a été chamboulé : des chaines connues ont perdu des abonnés, une partie des abonnés n’a pas été mise au courant de la sortie de nouvelles vidéos… on a alors cru d’un « bug » mais la situation persistante a installer une crainte dans le milieu des youtubeurs.
En regardant les pages américaines, ils se sont aperçus que Youtube laissait de plus en plus de visibilité à des vidéos de chaines de TV, annonceurs et autres vidéos d’infos au détriment des chaines classiques. C’était à prévoir à vrai dire, vu la consommation exponentielle de la vidéo sur le net et il était inévitable que youtube cherche de l’argent ailleurs.
La transformation de la page tendances de youtube en sapin de noël est ainsi qu’une question de temps. Celà a donc été perçu comme une mauvaise nouvelle à commencer par le Youtubeur le plus célèbre de la planète : PewDiePie qui a littéralement pété un plomb et menacé youtube de supprimer sa chaîne si la situation n’était pas rétablie !
Autant dire que le manque à gagner doit être significatif pour que des stars du réseau social soient aussi tranchés.
La sphère francophone n’a pas non plus tarder à réagir avec des vidéos expliquant le problème de manière plus ou moins hypocrite (on tue la création, gna gna gna…), mais d’autres ont été nettement plus francs. A tel point que les égos ont été mis à rude épreuve, à commencer par le « Clash » IbraTV/Squeezie qui est plus une discussion animée qu’autre chose.
Bon même si la vidéo d’Ibra renifle la testostérone et la jeunesse, le fond est intéressant car il parle de « test », un peu comme on le fait en SEO. Il a ainsi profité de sa notoriété pour inciter la communauté à s’abonner en masse à sa chaine en échange de quoi il la supprimerait ! Il explique ensuite avoir testé le comportement de l’algo de youtube pour démontrer l’inutilité de la notion d’abonnement dans le ranking d’une vidéo (qui n’est même pas apparue dans ‘tendances’).
Certains youtubeurs ont pris les devant en profitant de leur base de fans hardcore pour quémander sur des plateformes de dons de type tipeee, ulule, etc… afin de se faire verser un salaire ! Et le pire c’est que ça marche !
En quoi l’algorithme de Youtube a t’il évolué dernièrement et comment ranker désormais?
Vous l’aurez compris, même si l’onglet ‘tendances’ reste prisé, youtube est un moteur de recherche assez old school en terme de référencement. Sur Twitter, Laurent Bourrelly a dit dernièrement qu’on pouvait ‘ranker comme dans du beurre’, je le rejoins. J’avais fait des test en 2012 avec du bon gros keyword stuffing en description et ça marchait, j’ai même eu une ou 2 vidéo à plus d’1 million de vues !
Maintenant, il faut raisonner comme dans du SEO traditionnel, avec un texte long et dense, qui réponde à la requête et on peut y mettre moins de « gants » que sur le référencement naturel classique. Testez, vous verrez. Je vous en ferai une démonstration dans un prochain billet.
Ce qui a vraiment changé, c’est la non prise en compte des « likes » et la fréquence de parution des vidéos sur une chaîne. En gros, ceux qui en postent une par jour sont « récompensés », ceux qui en postent moins perdent des abonnés. C’est aussi pour celà que certains Youtubeurs « disjonctent ».
Mais ne soyez pas naïfs, ce changement est aussi une manière de youtube de privilégier la monétisation et la rentabilité du moteur de recherche. En effet, les vidéos longues sont plus susceptibles d’attirer les annonceurs et d’y poser plus de pubs et donc privilégiées en terme de visibilité sur le réseau youtube.
La baisse de la qualité : une conséquence de l’algorithme
Les youtubeurs ont été victimes du succès de la plateforme. En effet, au tout début, le côté accessible et artisanal de ce réseau social a permis l’emergence d’un nouveau média qui concurrence désormais la TV. Des petits jeunes sont devenus des superstars avec des vidéos humbles, humoristiques, informatives, tuto etc… puis le besoin de notoriété additionné à l’apparition de la monétisation a vite transformé youtube en une espece de « TV Bis » : on reproduit ce qui marche ailleurs, des unes racoleuses, des vidéos inutilement longues pour rentrer dans un schéma monétisable… les moyens de réalisation devenant de plus en plus sophistiqués : HD, 360°, etc…et le nombre de chaînes ayant explosé, le prix d’entrée sur youtube devient de moins en moins abordable. Mais c’est aussi la qualité générale qui en pâtit, même si de nombreux contre-exemples existent.(Epenser, NotaBene…)
Ce qui change, c’est que le succès des youtubeurs a transformé la passion de certains en création de contenus pour de la monétisation, rendant une partie de celui-ci un peu insipide. Ajoutez à ce paysage, l’apparition de vidéos issues de la TV et on peut dire que délivrer ce que les gens veulent, c’est sans doute le rôle de l’algo mais c’est aussi les laisser dans le fond. Je ne sais pas vous, mais même si je suis en grand consommateur de Youtube, j’ai de plus en plus de mal à trouver des contenus réellement intéressants sans êtres inondés de vidéos ‘parasites’ (les 5 moments les plus genants sur Twitch, les pranks avec des filles sexy…), on se croirait sur la home de Yahoo 🙂
Les Youtubeurs doivent-ils se mettrent au SEO ?
C’est assez hallucinant de voir en même temps Google faire des pubs sur des youtubeurs sur Twitter et de leur ôter le pain de la bouche niveau monétisation. Alors que jusque là, les concepteurs de contenus à succès étaient chouchoutés par Youtube : locaux dédiés, invitations, trophées, assistants marketing aloué… à voir comment les relations avec cette sphère évoluera et si tout restera aussi « rose bonbon » qu’avant.
Dans tous les cas, je pense que de la même manière que nous SEO avec nos petits sites, arrivons à faire notre beurre parmi les grandes marques en « manipulant » l’algo, les youtubeurs devront trouver d’autres vecteurs pour rester dans le haut du pavé et l’une d’entre elle qui n’est pas encore bien développée, c’est le SEO !
C’est pourquoi je vous prédis que dans pas longtemps, les vidéos vont de plus en plus se positionner par rapport à des requêtes et avec des techniques traditionnelles utilisées en référencement. C’est à dire des signaux issus de mouvements « extérieurs » : recherche, viralité etc… Même si celà peut paraître débile de faire une description à rallonge d’un format vidéo, c’est une technique qui marche. Et on le sait, les robots aiment bien manger du texte…
Très bon article… que je valide quasiment totalement !!
J’ajouterai qu’il y a encore plein de choses (rentables) à faire pour les marques. Il faut juste qu’elles arrêtent de répéter inlassablement le même schéma (moisi) et de focaliser uniquement sur les gros YouTubers.
Concernant l’algo, je ne pense pas qu’on puisse vraiment lui imputer la baisse de qualité… d’ailleurs je ne trouve pas que la qualité a baissé.
Certes, l’algo a toujours tendance à pousser des contenus qui sont monétisés et populaires, mais cela fait bien longtemps (pour ne pas dire depuis début) que les top trendings sont des vidéos assez affligeantes d’un point de vue culturel… Si dorénavant il y en a plus, c’est juste selon moi parce qu’on en produit plus (par appât du gain) et que de gros acteurs plus institutionnels ont décidé d’exploiter ce filon.
L’autre petit point sur lequel j’aurai à revenir est que, côté créateurs/YouTubers le ticket d’entrée est toujours aussi abordable selon moi… ►► Si cela répond vraiment à un besoin, c’est mieux, mais il n’est pas nécessaire d’avoir de gros moyens.
Sinon, en tant que (très) gros utilisateur de Youtube également, je dirais que globalement, si t’es « inondé » de pranks, de vines et de vidéos de merde, c’est que tu dois en regarder de temps en temps…^^ et/ou que tu regardes des contenus qui font penser à YouTube que tu seras également client pour ce type de vids car d’autres le sont… C’est un peu le même principe que » Nos clients qui ont acheté cet article ont également acheté ceci… « .
Ceci étant dit je reconnais et regrette qu’il y ait désormais toujours au moins une vidéo parasite merdique (et issue d’un network) en bonne position dans les suggestions.
Mis à part ça, j’ai peut-être raté un truc (donc d’avance méa culpa), mais il me semble que le test d’IbraTV reposait sur le nombre de pouces bleus… et non sur le nb d’abonnements.
Ce test est d’ailleurs un peu bancal, car dans le cas précis, on peut imaginer sans être paranoïaque que YouTube n’avait guère envie de mettre cette vidéo polémique en top tendances… et y ait appliqué un petit « filtre » manuellement.
Mais je suis d’accord avec la conclusion ►► le watch time est un facteur clé (au moins depuis 10 ans ;).
PS: Les vidéos avec des millions de vues, c’était des trucs persos ou sur des projets clients ?
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Un Dino de YouTube.
Merci de ta réponse très complète et de ton retour d’expérience !
.Pour les marques, tu as raison elles capitalisent trop sur les plus gros et participent naturellement à « faire monter les enchères » – mais après il faut aussi que les youtubeurs ré-humanisent un peu leur contenu en donnant plus de véritables opinions que des discours polissés à coups de chèques. (il n’y a qu’à voir le ridicule de certains « tests » de jeux vidéos).
.La baisse de la « qualité » , je parlais « en général ». La diversification des contenus à amené certaines chaines à vulgariser l’histoire, les sciences, la politique… et je trouve ça super, en revanche ce qui est proposé dans les « tendances » est franchement moyen. Pour le contenu « associé », oui, mais le problème c’est que certaines vidéos se « positionnent » sur une thématique avec de « fausses promesses » : le top 10 des choses que vous ne savez pas sur…, vous allez halluciner en voyant ce qu’il fait… et ce, même si la dite thématique n’est pas à priori « virale ». On se fait piéger une fois et celà nous suit sur toute la navigation 🙂
Pour le prix d’entrée, je pense au contraire qu’il est plus compliqué car il faut le faire avec un « angle d’attaque » particulier. Si tu n’es pas dans une niche avec de bonnes notions de diction, de technique, de matos, si tu n’es pas un « personnage », celà va être très compliqué pour toi ! 🙂
pour Ibra, il a fait 2 tests en fait : l’un pour les pouces bleus, l’autre pour les abonnements. Malgré plus d’1 million de vues à chaque fois, aucune conséquence sur de la parution dans le « trends ». C’est peut être bancal, mais ce sont de bons indicateurs. Après ce que fait youtube à la mano derrière, on en sait rien.
Pour les vidéos avec des millions de vues, c’etaient des tests persos.
mais pour qqun qui regarde
si vous savier ce qu ils nous sortent maintenant comme selection a regarder
c est debile…..!!!
Super article ! J’irai plus loin dans la conclusion : avec la volonté de Google d’utiliser l’intelligence artificielle (Google Now, Rank Brain, etc.), il y a fort à parier que :
1/ nous n’aurons plus besoin de faire des recherches car YT trouvera le contenu intéressant de manière prédictif
2/ les résultats YT seront de plus en plus sponsorisés (comme sur les SERP Google)
++
Éric
Le prédictive, pourquoi pas mais le danger est la lassitude, c’est un peu ce qui se passe en ce moment. A voir avec le temps.
Pour le sponsoring, oui c’est sur et certain. Et le schéma est assez classique : On rend l’usage indispensable et une fois que c’est fait, on y case de la publicité pour remplir les caisses.
Merci pour cette info, mais je n’ai pas bien compris ce qui a vraiment changé ? quels critères sont moins importants et lesquels sont devenus majeurs sur YT ?
J’ai mis à jour l’article pour l’expliquer, ce n’était pas très clair en effet. Mais en gros maintenant il faut faire ranker ses vidéos ET il faut en produire beaucoup plus. (fresh index)
Qu’en est-il de l’impact du sous-titrage des vidéos sur le SEO ?
Je parle d’un vrai sous-titrage de qualité, pas l’automatique ni la bouillie inutile servie régulièrement car trop souvent les propriétaires des chaines considérant que c’est optionnel ne le font pas comme des pros mais laisse cela à la communauté avec généralement des résultats désastreux.
A partir du moment où le sous-titrage est de qualité donc utilisable et bénéfique, que Youtube et Google permettent une recherche spécifique des vidéos sous-titrées, que les sourds et malentendants sont des millions, les youtubeurs n’auraient-ils pas intérêt à tous s’y mettre rapidement ?
Bonne question, je n’ai pas vu de tests à ce sujet. Je n’ai pour l’instant vu de corrélation entre vidéos sous-titrées et ranking sur Youtube. A voir
A priori, après recherche, il y effectivement des signaux positifs sur le ranking quant à la présence des sous-titres. Je l’ai donc rajouté 🙂
Belle analyse de la situation.
Les contenus poussés par YT sont complètement issus d’une whitelist. Je fais le test tout le temps quand je voyage et ce sont toujours les mêmes propositions (nav privée of course)
Hormis les basics, le levier que je trouve le plus efficace est l’embed. Cela agit véritablement comme un hotlink ou un backlink.
Pour faire du trafic, il faut compter sur le SEO pour ranker dans les résultats de recherche et 50% du trafic peut provenir des related.
Un autre petit trick : inventez un mot clef unique à vos vidéos. Cela augmente les chances d’avoir vos propres vidéos en related.
Merci de ton expérience aussi sur le sujet. J’avais entendu parler de l’embded, mais comme j’ai lu des choses contraires, et que j’en ai pas fait le test pour en être sûr, j’ai préféré ne pas faire de supposition hâtive. Mais j’ai un test en cours, et avec ton retour, je completerai le post.
Merci pour cet article ! Je ne partage pas totalement la partie « on peut bourriner », pas vraiment pour dire que ça ne marche pas, mais plutôt qu’il y a d’autres leviers (qui correspondent davantage aux critères de l’algo).
J’ai demandé à un youtubeur de donner son avis, ce qu’il a fait dans un article invité sur WRI, et les commentaires donnent aussi d’autres idées. Si ça vous dit, c’est sur http://www.webrankinfo.com/dossiers/youtube/nouvel-algo
Merci de ton commentaire, en effet le sens de la partie « bourriner », c’était pour dire que « ça marche ». Oui les leviers comme les partages, watchtime etc… ont une autre dimension.