Il y en a toujours dans tous les métiers, et peut-être ô toi lecteur es-tu un client dit « perfectionniste » ? Le SEO n’échappe pas à la règle de ce genre de situation. Voici quelques conseils pour bien se dépêtrer côté SEO et toi aussi cher client/patron perfectionniste en herbe.

« Tout est dans le détail »

pinailleur seo

Vous avez sans doute déjà entendu cette phrase. Ne vous méprenez pas, elle se défend complètement. Quand on créé une marque,,… le soucis du détail est primordial pour avoir une identité, quelque chose qui colle à une stratégie globale. Je ne citerai que Apple pour bien illustrer ces propos, le temps qu’ils passent à l’ux/design est leur marque de fabrique. J’ai aussi entendu des remarques inverses d’agacement côté chef de projet du style « bordel, mais c’est juste un logo ! ».

Le problème, c’est que certains responsables/clients sont complètement imbibés de leur marque ou projet et aiment être sûrs que ce qui est fait en leur nom soit « parfait ». Tout est ainsi scrupuleusement vérifié : texte, alignement, liserés autour des boutons avec parfois beaucoup de versioning, de l’indécision… Comment alors se dépatouiller de ça ?

Bien définir les objectifs SEO

Ça a l’air bête comme cela, mais c’est primordial dans tout ce qui découle en termes de chantiers SEO. Souvent, le béotien arrive en disant « je veux plus de trafic » ou « je veux être premier sur tel ou tel mot clef ». C’est là le SEO doit endosser son rôle de vulgarisateur et d’analyste, le pire est de tomber dans le piège du « brief du client », j’y reviens plus loin.

Commençons donc par étudier le secteur d’activité concerné, quels sont les concurrents, quels moyens mettent-ils en place ?

Continuons aussi avec une explication du fonctionnement du SEO de manière pédagogue, ses principaux leviers, ses avantages (ROI), ses risques… cela change grandement selon l’approche client : soit « jetable »/ »opportuniste » (handspinner, etc…) soit long-termiste (création d’une marque/entreprise).

Ensuite dessiner un paysage du site existant ou du futur site et de ce qu’il faut déployer pour avoir une part du gâteau du secteur visé.

Les principaux cas de figures rencontrés en SEO avec les perfectionnistes

check news

Le maniaque du texte :

Il est persuadé que votre texte optimisé est systématiquement lu par tout le monde, même si son site est neuf et/ou qu’il ne génère que quelques visites, qu’il lit même en détails ce qu’il y a dans les accordéons html. Il va donc revenir vers des long calls vers vous pour faire énormément de modifications, changer des tournures de phrases et parfois même, désoptimiser les contenus en mots-clefs !

Vous passez donc énormément de temps à faire valider quelques contenus alors qu’en face vous voyez des concurrents qui déploient l’artillerie ! Si vous sous-traitez pour avoir plus de productivité, vous allez vous confronter à son emploi du temps et à sa latence à répondre. Le pire, c’est qu’il risque de râler qu’il n’y a pas de résultats rapides. Tout ce qui est onsite en général sera soumis à la terrible malédiction « si y’a moins de ventes, c’est à cause du texte SEO que tu as ajouté ».

Conseils :

Il ne faut pas être complètement de mauvaise foi, car le client a très souvent une expertise métier, même si elle est très subjective. Il convient alors de trouver une solution de bon fonctionnement avec lui. Bien le  prévenir de son implication à avoir pour valider les contenus, lui fixer des objectifs quantitatifs pour qu’il se sente aussi responsable que vous. Pour l’optimisation du texte, prévenez-le des « risques » d’avoir moins de trafic que ses concurrents.

Le névrosé du visuel :

checking design

Autre morphotype rencontré, il peut être aussi chronophage que le précédent. Il trouve souvent que « le texte c’est moche » et vous demande de tout enlever ou d’en mettre le moins possible. Si par malheur vous avez une casquette « graphiste »/ »Ux designer », attendez-vous à passer beaucoup de temps à convaincre de vos recommandations. Eh oui car vous risquez d’entendre que « il me faut un joli slider, comme mon concurrent ! ». Vos optimisations SEO risquent d’être désossées, les balises Hn enlevées du haut de la page car « c’est pas beau ».

Conseils :

Faites parler votre expérience et des cas similaires rencontrés (s’il y en a), demandez des témoignages de confrères, retrouvez des études sur la problématique rencontrée. Des éléments objectifs peuvent montrer votre bonne foi et votre savoir-faire métier.

L’ambitieux sans moyens :

pauvre gars

Un grand classique rencontré, celui qui veut un site avec énormément de fonctionnalités (réservations en ligne, visites virtuelles…) et qui à chaque call/rencontre vous en demande d’autres. Pour le règlement « On verra plus tard », quand « j’aurais assez de rentrée d’argent ». Quand on explique qu’on ne peut pas passer autant de temps pour le tarif demandé « Oui, mais il faut m’aider, moi je suis tout petit… »

Conseils :

Il est souvent normal qu’un petit veuille devenir grand. Le meilleur moyen c’est de se mettre d’accord sur un plan d’action graduel en expliquant que les développement plus importants sont à faire quand l’activité le justifiera avec des éléments factuels et objectifs et non à du « ressenti ». Dans le cas contraire d’un fonceur décidé, ce sera à lui de casser sa tirelire ou il faudra savoir dire « stop ».

Le perpétuel indécis :

client indecis

On l’attribue souvent au pinailleur car il vous fait passer beaucoup de temps lui aussi, pour moi c’est sans doute le pire en terme de patience. C’est celui qui vous fait changer sans arrêt de design/contenu, qui peut vous faire travailler pour « finalement préférer la première version », qui « trouve que ça répond à mon problème, mais y’a un truc qui me choque mais je sais pas ce que c’est ».

Si par malheur une de ses connaissances n’adhère pas à son projet, il peut tout remettre en question « Je l’ai montré à ma secrétaire, et elle aussi elle préfère le bleu ». Il peut également passer 5 minutes sans dire un mot devant un visuel ou un texte de 10 lignes pour « réfléchir à ce qui est le mieux »

Conseils :

Une technique que je fais souvent et qui me sort de ce cas de figure ce sont les « benchmarks ». Montrez une grande planche tendances de sites concurrents dans le même secteur et dans d’autres pays parfois afin de le projeter dans les « bonnes pratiques » ou pratiques communes définissant un « pattern métier ».

Souvent il risque d’aimer un acteur en particulier vous donnant de précieuses indication sur ce qu’il veut ou mieux, lui faire prendre conscience de son mauvais mindset.

Conclusion :

Bien entendu, il ne faut pas lire cet article au premier degré et j’ai volontairement grossi les traits. Il y a aussi des choses qui se défendent dans les arguments « en face » mais Google n’a que faire des états d’âmes de clients/dirigeants de sites qu’ils soient gros ou petits, il déroule son algo que vous le suiviez ou non.

En résumé, la bonne pratique est de bien scinder ce qui est « essentiel » de ce qui « serait mieux ». Si le job est bon à 90% et que les 10% restants sont du détail, alors privilégiez ce qui est essentiel pour le business quitte à repasser l’enduit de finition a posteriori/dans des périodes plus « calmes ».

On peut aussi mettre en place des A/B tests maisons très simples pour tracker les résultats version prestataire versus version client/responsable afin de prouver certaines choses et d’esquiver les discussions inutiles du type « je trouve ça mieux que/j’aime/j’aime pas », au final opter pour de l’approche « data-driven ».

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